Vendeurs de maladies

 

 

Depuis une quinzaine d’années, de grands laboratoires, à l’étranger et en France, inventent des maladies pour vendre toujours plus de médicaments… Cette pratique douteuse à but commercial visant à tromper, voire manipuler les consommateurs, peut nuire gravement à la santé à cause des effets secondaires importants, à défaut d’avoir des effets principaux avérés de ces médicaments, pour lesquels ils ont déjà prévu de nouveaux médicaments !

Être un enfant turbulent, un adulte timide, une personne âgée, avoir le trac ou un peu de tension deviennent ainsi de véritables « pathologies » qu’il faut traiter.

Fausses pathologies, syndromes fictifs etc., certains laboratoires inventent donc de toutes pièces une pathologie pouvant correspondre à la nouvelle molécule qu’ils viennent de mettre au point.Les laboratoires Merck et Sanofi, entre-autres, sont mis en cause dans cette enquête.
L’enquête aborde l’ostéoporose, qui concerne les femmes à partir d’un certain âge. Or, selon des enquêteurs et chercheurs allemands et australiens, cette maladie est inventée de toutes pièces pour vendre des molécules. L’explication est simple, lorsqu’on fait une densitométrie osseuse sur une patiente, il faut savoir que la base prise en compte pour la norme est – La densitométrie osseuse d’une femme de 30 ans ! – Alors à 40, 50 ou 60 ans, il est bien évident qu’elle ne sera pas la même, mais ceci n’est aucunement une maladie, pas plus que le fait d’avoir des rides ou d’être atteint de calvitie avec l’âge. L’ostéoporose est une usure normale des os. Les risques de fracture, bien entendu, augmentent avec l’âge. Les laboratoires prétendent que la prévention diminue de 50 % les risques de fractures, mais ce qu’ils oublient de dire c’est que ce risque ne représente en faite que 2 % des femmes sans prise de médicament, ce qui est très peu.
Le danger des médicaments commercialisés est les effets secondaires redoutables, un  problème nié par ces laboratoires, mais dénoncé par de nombreux patients. L’enquête montre le témoignage d’une patiente américaine à qui le médecin a prescrit du Fosamax à titre préventif. Nécrosée à la mâchoire, ce qui l’a complètement mutilée, elle est décédée suite aux effets nocifs du médicament, un cas loin d’être isolé. Le plus grave, c’est que le médicament en question continue d’être commercialisé.

Dans son ouvrage paru aux Éditions Fayard, « Les vendeurs de maladies », le docteur en médecine Emilio La Rosa, diplômé en santé publique et membre du Comité international de bioéthique de l’Unesco, alerte sur les effets de la surmédicalisation de notre santé.Il démontre, molécules et chiffres à l’appui, que la consommation croissante de médicaments peut finir par avoir un effet inverse à celui attendu. De récents exemples prouvent en effet que des médicaments intoxiquent, et parfois tuent.

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